Si les termes génériques de mal de dos, tour de rein sont fréquemment utilisés, le terme de lombalgie concerne spécifiquement les douleurs lombaires intenses dans la région des vertèbres lombaires (les vertèbres concernées vont de D12 à S1)
Les douleurs localisées au niveau des vertèbres au-dessus de la D12 sont appelées dorsalgies. Leurs causes, leurs mécanismes et leurs traitements sont différents de ceux de la lombalgie.
On distingue 2 types de lombalgies:
- Les lombalgie symptomatiques qui sont liées à une maladie
- Les lombalgies communes, c’est à dire les lombalgies seules, non liées à une maladie
Les lombalgies communes concernent 90 % des cas. Aucune cause médicale n’est à l’origine du mal. La lombalgie commune ne découle que de soucis « mécaniques » et non d’une anomalie physique ou d’une pathologie.
Elle n’en reste pas moins douloureuse et souvent invalidante et doit être prise en charge. Parfois même, elle nécessite un acte chirurgical. Mais alors, quelles peuvent être les causes de la lombalgie commune ?
Les différents types de lombalgies communes
On distingue les lombalgies communes selon leur durée, on les classe alors entre:
- Lombalgies aiguës : les causes d’une lombalgie aiguë, autrement dit, un lumbago, restent parfois troubles. Faux mouvement, effort intense, etc. Le remède est… le mouvement, justement ! Et ce, malgré le premier réflexe de rester immobile.
- Lombalgies chroniques: quand on parle de lombalgie chronique, alors plusieurs raisons mécaniques peuvent en être l’origine. C’est justement parce qu’il est très difficile de les identifier que le médecin ne prescrit généralement pas d’imagerie. Elle apparait progressivement et dure au moins 12 semaines.
Lombalgies communes : origines diverses, souvent floues
Une lésion
Les efforts quotidiens, les mouvements répétés ou le port d’une charge lourde peuvent provoquer des lésions ou microlésions au niveau des tendons, des muscles ou encore des ligaments. Ces lésions entraînent des douleurs dans le bas du dos.
Le vieillissement des disques entre les vertèbres
Plus techniquement appelée dégénérescence discale, cette situation se retrouve souvent chez les sujets de plus de 60 ans ou les sportifs. Cela découle de trop fortes pressions sur la colonne vertébrale.
Un phénomène gynécologique
Les règles douloureuses provoquent régulièrement des douleurs dans le bas du dos. Elles résultent d’une contraction de l’utérus.
La grossesse
L’état de grossesse . Chez la femme enceinte, la grossesse implique une série de changements hormonaux et physiques, qui prédisposent aux maux de dos, en particulier les douleurs dans la région lombaire.
Spondylolisthésis
Barbare, ce terme signifie juste que les vertèbres perdent en stabilité et glissent les unes par rapport aux autres.
Arthrose
Face à la pression subie par les vertèbres, ces dernières fabriquent de la matière osseuse, d’où les excroissances appelées bec de perroquet, qui à leur tout, compriment les nerfs et provoquent des inflammations.
L’ostéoporose
Les os rendus sensibles par le vieillissement fragilisent les vertèbres et augmentent le risque de fracture tout en entraînant un tassement vertébral.
L’arthrite
L’arthrite est l’inflammation des articulations et peut justifier la douleur lombaire.
Toutes ces situations, quelles qu’elles soient, conduisent à une contraction naturelle des muscles (par réflexe de peur, de protection) qui elle-même accentue la douleur.
Les facteurs aggravant les douleurs lombaires
Certains phénomènes ou modes de vie favorisent les situations douloureuses.
La sédentarité
Comme précisé plus haut, le meilleur remède contre le mal de dos est le mouvement. Les gens pratiquant peu d’exercices physiques ou ayant des fonctions professionnelles avec des postures statiques sont plus sujets à développer ce genre de dysfonctionnements. C’est pourquoi il est particulièrement important de ne pas arrêter de bouger quand on a mal au dos, au risque de rentrer dans un cercle vicieux.
Le surpoids
En effet, la surcharge pondérale affaiblit les muscles, donc la colonne vertébrale est moins bien soutenue, et les vertèbres plus sollicitées, le tout amenant à un tassement des disques, et donc à une souffrance dans la région des lombaires.
Le tabagisme
En fait, le tabac affecte le cerveau et sa manière de réagir aux douleurs. Plus vulnérable, le cerveau résiste moins à l’information de la douleur envoyée par le corps. La personne perçoit donc, plus vite et de manière plus accentuée, la sensation de mal-être.
Une situation professionnelle compliquée psychologiquement
Il est désormais avéré que les difficultés psychosociales peuvent entraîner des douleurs. Pourquoi ? Car le sujet perd des forces. L’anxiété, le stress, ne pas se sentir soutenu, perdre confiance en soi, avoir peur de l’avenir sont autant de situations qui favorisent le développement des douleurs chroniques.
Autres facteurs de risques
D’autres facteurs tels que la vieillesse ou la pratique sportive excessive, favorisent l’apparition de douleurs lombaires .
Il existe également des facteurs de risque de lombalgie:
- L’habitude d’adopter des postures incorrectes ;
- Soulever des objets lourds avec une technique inappropriée;
- Effectuer des travaux impliquant le levage répété d’objets très lourds;
- Utiliser un matelas trop mou;
- Implication dans des accidents d’automobile.
Comment se protéger des causes de la lombalgie commune ?
Certaines habitudes et quelques bons réflexes permettent de se soustraire aux situations qui favorisent la douleur lombaire.
Entrer dans une bonne dynamique
Afin de ne pas rentrer dans un cercle vicieux où la peur de la douleur incite à ne pas bouger, et le fait de rester statique entraîne la douleur, il convient de se mettre dans un état d’esprit constructif et pluridisciplinaire. Ainsi, il faudra commencer par revoir son mode de vie.
- En adoptant le bon comportement et la bonne pensée.
- En prenant en charge les problèmes mentaux : stress, sommeil, anxiété, etc.
- En entrant en action, autrement dit, bouger au sens propre comme au sens figuré.
Traitement des épisodes les plus courants de lombalgie
Dans les cas les plus courants de lombalgie, c’est-à-dire lorsque la cause est une lésion musculaire ou ligamentaire, le traitement comprend:
- Repos actif . Par repos actif, nous entendons que le patient doit éviter toutes les activités qui favorisent la douleur (par exemple, soulever des charges, mouvements non naturels du dos, etc.), tout en restant en mouvement.
En présence de lésions musculaires ou ligamentaires, le reste des structures impliquées représente la meilleure thérapie causale (car elle permet aux muscles / ligaments de se réparer / se régénérer); - Adopter des postures correctes , en position assise ou au lit. Cela garantit une récupération plus rapide de la blessure; Si vous travaillez de nombreuses heures assis à un bureau, veillez à ce que votre siège soit suffisamment ergonomique et adapté pour une bonne posture. Un bon coussin lombaire ainsi qu’un cousin de siège peuvent être utiles pour améliorer votre assise et votre posture. Pour bien dormir, un bon coussin pour mal de dos peut également éviter les courbatures et mauvaises positions pendant le sommeil.
- Application de glace sur la zone la plus douloureuse, répétée 4 à 5 fois par jour, pendant une durée comprise entre 15 et 20 minutes par paquet . La thermothérapie est un remède anti-inflammatoire efficace, qui soulage les symptômes;
Consulter son médecin pour soulager la douleur
Pour sa part, le médecin généraliste prescrit généralement des analgésiques (par exemple, l’ ibuprofène, paracétamol) pour atténuer la douleur, et/ou des anti-inflammatoires. Par ailleurs, il vous conseille sur les meilleurs mouvements.
Autres thérapies
Il est également conseillé de consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe.
Les pratiques sportives douces sont aussi recommandées comme le Qi-Gong, le yoga, etc.
Un mot sur les lombalgies symptomatiques
Plusieurs phénomènes peuvent les expliquer. Elles ne représentent environ que 10 % des cas et peuvent être provoquées par des pathologies sous-jacentes.
- Anévrysme de l’aorte abdominale
- Tumeur vertébrale
- Fracture vertébrale. En règle générale, les fractures vertébrales sont la conséquence de chutes accidentelles sur le dos ou de microtraumatismes répétés au fil du temps mais elles peuvent également être liées à l’ostéoporose.
- Infection localisée à la colonne
- Une spondylarthrite ankylosante
- Anomalies de la colonne vertébrale, telles que scoliose ou hyperkyphose ;
- La cruralgie . C’est l’ inflammation du nerf crural , qui résulte de la compression ou de l’irritation des racines du nerf susmentionné; La cruralgie associée à une douleur au bas du dos est également appelée lombo-cruralgie ;
- L’hernie discale . C’est le terme médical qui indique la sortie du nucleus pulposus de l’un des disques intervertébraux placés entre deux vertèbres contiguës;
- La sciatique. Il s’agit d’une inflammation du nerf sciatique due à une compression ou à une irritation des racines nerveuses en question. Lorsque la sciatique est associée à des douleurs lombaires, elle prend également le nom de lombosciatalgie ;
- Spondylolisthésis lombaire. C’est une maladie de la colonne vertébrale, en présence de laquelle on assiste au glissement anormal d’une vertèbre lombaire sur la vertèbre lombaire sous-jacente.
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