Stresse et mal de dos

Le stress fait partie de notre quotidien. On le voit s’afficher en gros caractère dans les journaux, il est intégré dans nos vies et la majorité d’entre nous le subisse au travail. Révélateur et facteur de risque de nombreuses pathologies, il n’épargne pas le dos. Mais que mettre derrière ce mot ? Comment «nos états d’âme» peuvent agir sur notre dos ? Comment pouvons nous tenter de le combattre ?

Petite définition simplifiée du stress

Le dictionnaire Larousse définit le stress comme une «Réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques ainsi qu’aux émotions (agréables ou désagréables), qui nécessitent une adaptation. Cette réponse physiologique normale au départ peut devenir pathologique lorsque le système d’adaptation est «débordé». Le seuil d’épuisement de cette adaptation est variable d’une personne à une autre, chacune étant chargée de sa propre histoire.

Comment cela fonctionne-t-il ?

La réaction d’adaptation au stress est destinée à assurer la survie de l’organisme en maintenant un équilibre intérieur. Pour ce faire, l’organisme met en route des moyens de défense complexes, associant le système immunitaire, le système endocrinien (par l’action des hormones), le système immunitaire et le psychisme. L’augmentation des sollicitations de l’organisme entraine une diminution des réserves énergétiques avec une sensation de fatigue, voir d’épuisement. Une «hyper sollicitation» de tous ces systèmes provoque un dérèglement à l’origine de différents troubles dont une révélation voir une exacerbation des douleurs du dos.

Pourquoi le stress impacte-t-il autant le dos ?

Parce que notre colonne vertébrale est maintenue, entre autre, par des muscles dans lesquels circulent des vaisseaux sanguins et des nerfs sensitifs ou moteurs.

Action du stress  sur les muscles du dos

La réaction de stress augmente le tonus musculaire. C’est l’hypertonie musculaire, qui, bénéfique au départ (elle permet d’affronter la fuite), devient douloureuse en l’absence de temps physiologique de repos. On observe peu à peu un épuisement musculaire progressif et une accumulation locale de déchets acides. Cette hypertonie n’est pas ou peu calmée par le sommeil car il persiste un souvenir inconscient de la situation stressante dans le rêve. Parallèlement, les nerfs peuvent être «coincés» dans leur trajet par cette contraction trop importante des muscles, provoquant des névralgies (cervico-brachiales, sciatique, cruralgie…). A partir de ce moment, entrent en jeu les mécanismes de la douleur et son cercle vicieux.

Les conséquences sur la circulation sanguine locale ?

La circulation sanguie doit apporter l’énergie nécessaire à la contraction musculaire mais doit aussi évacuer les déchets métaboliques acides fabriquées par cette contraction. En période de stress, la pression artérielle est augmentée au niveau des muscles et l’irrigation des tendons et ligaments est diminuée. Quand le système est «débordé», l’apport énergétique et l’évacuation des déchets sont insuffisantes, provoquant une exacerbation des douleurs. Une situation de stress peut donc entrainer de véritables douleurs au niveau du dos, parfois très invalidantes, alors que les examens complémentaires sont quasi normaux.

Et si la gestion des douleurs dorsales passait par la gestion du stress ?

Il semblerait qu’il existe une plus forte corrélation entre stress et douleur qu’entre douleur et problème mécanique (hernie discale par exemple). Le mécanisme du stress sur la douleur pose donc le problème de la gestion du stress pour diminuer cette douleur. Mais comment gérer son stress? Certains auteurs préconisent un changement de vie…Le concept est réel et certainement efficace mais sa mise en application n’est pas toujours aisée ! En revanche, s’il est important de se poser la question du contexte du stress, il existe des moyens simples pour lutter contre les effets douloureux du stress:

  • Mieux respirer,
  • Boire régulièrement (de l’eau) pour faciliter l’évacuation des déchets métaboliques du muscles,
  • S’accorder des moments de relaxation,
  • Redéfinir les priorités de la journée, en gardant en mémoire que vous ne pourrez pas tout faire, vous n’êtes pas surhumain !
  • Bouger, s’étirer, lutter contre «l’immobilité». En effet, il s’agit de ne pas développer de «kinésiophobie», qui est la crainte de mobiliser ses articulations, de reprendre le travail par peur de la douleur. Toute reprise de travail pourra se faire avec l’aide de votre médecin du travail et de votre médecin traitant,
  • Traiter un possible syndrome dépressif débutant.

En conclusion

Il est important de se poser la question du contexte dans lequel évolue la douleur (est-elle liée au stress ?). Ceci peut permettre d’envisager une prise en charge différente et plus efficace dans le but d’espacer les phénomènes douloureux induits par le stress et la déprime, et ce en dehors de toute sollicitation mécanique.

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