Qu’est ce qu’une cervicalgie

cervicalgie

Douleurs situées dans la région de la colonne vertébrale, la cervicalgie lorsqu’elle est aiguë est appelée torticolis. Cette douleur dorsale peut se compliquer de migraines ou de névralgie cervico-brachiales et est souvent très invalidante du fait de l’extrême mobilité de la région cervicale.

Cervicalgies : qu’est-ce que c’est

La région des cervicales contient en 7 vertèbres et forme une courbure à convexité antérieure. Appelée lordose physiologique, c’est la zone la plus mobile de la colonne vertébrale. Comme dans le reste de la colonne vertébrale, ces vertèbres sont séparées par un disque et des articulations intervertébrales qui peuvent « s’user » avec le temps.
Cependant la colonne cervicale se distingue du reste de la colonne vertébrale par les deux premières vertèbres cervicales appelées ATLAS (C1) et AXIS (C2).
L’Atlas porte la tête et lui permet de bouger d’avant en arrière et l’Axis, avec son apophyse dressée comme un axe, permet des mouvements de rotation de la tête.
Cette région permettant une excellente mobilité de la tête, est fort sollicitée dans la vie courante et les cervicalgies ont donc un retentissement physique et psychique non négligeable.

Dans le registre des cervicalgies non traumatiques, il convient toujours d’éliminer une cause plus rare : tumorale, infectieuse, vasculaire ou inflammatoire. Les examens prescrits par votre médecin iront dans ce sens. Faites lui confiance ; s’il ne vous prescrit pas tout de suite une IRM, c’est qu’il entâme une démarche diagnostique que vous devez respecter. A noter, à ce propos, qu’aucun examen radiologique n’a de vertu thérapeutique prouvée, si ce n’est pour le « moral », et encore !!!

Les causes de la cervicalgie

La cause la plus fréquente des cervicalgies mécaniques et non traumatiques est l’arthrose cervicale appelée aussi spondylarthrose, que l’on peut comparer à une « usure » des zones articulaires. L’extrême sollicitation des cervicales fait subir aux vertèbres cervicales ce processus dégénératif chez les personnes à partir de 30 ans. Cette usure ne se manifeste pas toujours cliniquement et la corrélation, entre l’intensité de la douleur et les changements dégénératifs, est infime voir nulle. Ainsi, si on faisait une radiologie des cervicales à toute la population adulte, on retrouverait des signes d’arthrose chez 50%, alors que la majorité d’entre eux n’ont aucun signe clinique. Pour conclure sur ce processus : vos articulations peuvent être percluses d’arthrose, sans douleur et inversement.

Un peu à part, sont les cervicalgies du sujet jeune, d’origine statique ou posturale, qui sont plus fréquentes chez la femme. Elles sont liées à des facteurs socio – professionnels, certaines activités de loisirs ou des périodes de stress. Dans ce cadre là, la prévention des douleurs a toute son importance.

Hors de ce cadre, on distingue les cervicalgies d’ origine traumatique : c’est l’entorse cervicale ou « coup du lapin ». Elles peuvent persister pendant plusieurs semaines et entraîner des complications.

Les complications les plus fréquentes sont les migraines et les névralgies cervico-brachiales qui sont aux cervicales ce que la sciatique est aux lombaires. Plus rarement, on peut observer une myélopathie arthrosique, avec atteinte de la moelle épinière, ou une compression de l’artère vertébrale.

Cervicalgie : comment guerir?

La première phase du traitement d’une cervicalgie aigue doit lutter contre la douleur. En effet, cette douleur entraîne une contraction musculaire, qui elle même est douloureuse..etc (voir le sujet sur les mécanismes de la douleur) ; il s’agit donc de « couper le cercle vicieux ».
Ce traitement, prescrit par votre médecin, comprendra : antalgiques, anti inflammatoires, éventuellement infiltration de corticoïdes (avec prudence dans cette région) et immobilisation cervicale par « collier » cervical ou minerve.
Y seront associés, autant que possible et pour plus d’efficacité, chaleur, massage et exercice respiratoire, dans le but de faire disparaître la contraction musculaire douloureuse.

La deuxième phase du traitement se fera en deux temps et avec un kinésithérapeute, dans un but de rééducation du rachis cervical. Le premier temps sera consacré à la reprise progressive de mobilité, le deuxième temps à une rééducation musculaire pour assurer stabilité et mobilité au rachis cervical.

En ce qui concerne les cervicalgies chroniques, outre la chaleur, les massages et les techniques respiratoires, la prévention prend toute son importance, afin de lutter contre les récidives.

La prévention des cervicalgies consiste essentiellement à respecter des règles d’hygiène et de posture dans la vie quotidienne et professionnelle (bien placer son écran, éviter les mouvements répétitifs des membres supérieurs, avoir un éclairage suffisant, être bien assis …).

Toute sensation douloureuse devra être prise en compte, en appliquant de la chaleur sur la zone douloureuse (sauf origine infectieuse et inflammatoire), pour limiter les contractions, et en donnant de l’importance aux exercices respiratoires.
A ce moment, un rendez vous chez l’ostéopathe peut être bénéfique.

Le patient devra être à l’écoute de son stress, voir de sa « baisse de moral », pourvoyeurs de contraction musculaire. La prise en charge de ces symptômes parfois refoulés, améliorera de façon spectaculaire les cervicalgies. En effet :

Stress, Dépression -> Contraction musculaire -> Douleur -> Stress -> ….

A vous de trouver la solution avec l’aide de votre médecin ou d’un psychologue.
En dehors des périodes douloureuses, des séance régulières chez l’ostéopathe, ainsi que 5 séances de kinésithérapie au printemps et à l’automne, saisons difficiles pour nos articulations, limiteront les récidives douloureuses. Dans le même état d’esprit, des cures thermales chez les personnes souffrant de cervicalgie chronique sont tout à fait indiquées.

Conclusion

En conclusion, les cervicalgies ne sont pas une fatalité. Il existe des solutions : à vous de trouver celles qui vous conviennent, avec l’aide de votre médecin traitant, et d’ adopter une bonne hygiène de vie pour éloigner les épisodes douloureux.

N’oubliez pas que la prévention a toute son importance !

A propos des exercices respiratoires :

Ils vont augmenter la détente et permettre une meilleure élimination des toxines musculaires.
Quelques exercices simples :

  • Bailler
  • Inspirer à fond, par le nez, en gonflant le ventre, puis les poumons, puis expirer en commençant par les poumons, puis le ventre.

Détendez vous et recommencez plusieurs fois. Une main posée sur votre vente vous permettra de suivre les mouvements de votre abdomen.